Excellent cru Dolan sur le ménage-à-trois. Des interrogations sur l’amour, la sexualité, et le passage de l’adolescence à l’âge adulte à Montréal: une vision vintage et québécoise. Un « Jules et Jim » qui n’a pas à rougir de la comparaison avec le chef d’oeuvre de Truffaut.
Les Amours imaginaires (Heartbeats) (2010)

Xavier Dolan, Niels Schneider et Monia Chokri
Le jeune hipster cinéaste n’en est plus à son coup d’essai. Après « J’ai tué ma mère », le Québécois Xavier Dolan revient derrière et devant la caméra pour filmer avec romantisme et émotion ses « Amours Imaginaires ». Moins lourd qu’un film de Christophe Honoré d’aujourd’hui, et toute la touche vintage montréalaise si rafraichissante pour le spectateur français.

le triangle
Chaque plan de caméra porte en lui le souffle du désir de chacun des protagonistes. Les paysages qu’a choisi de filmer Dolan ont eux aussi une âme. La photographie est très belle, le film a d’ailleurs reçu des prix pour elle.

Niels
La bande son est elle aussi charmante. Elle nous fait suivre les émotions des protagonistes, les entoure et les habille. Un mélange de variété française retro et de vieilles chansons américaines.
D’aucun juge l’exercice de Dolan comme une simple recherche stylistique, un film trop hype, pour un public de jeunes gens à part. C’est faux, et même triste à lire.

Sous la Bruine de Montréal
Ce film parlera à tous ceux qui ont un jour aimé, et avec un style et une esthétique gracieux, qui laisse présager beaucoup de bonheur dans les futurs films du jeune Dolan.