8ème album de notre cher Miossec. Nous l’aimons toujours assurément mais, pour ceux qui l’écoutent depuis son premier album en 1995 (Boire), un tournant est nettement perceptible depuis 2006 et l’album L’Etreinte, c’est aussi la date des premiers passages radiophoniques de Miossec sur des radios dites plus populaires et plus jeunes. Cet album marque-t-il une rupture dans l’œuvre de Miossec ? mais à quel niveau ? Les textes, la voix ? –Non les arrangements musicaux ? –Probablement, plus monumentaux pour un artiste dont les mots servaient la musique -volontairement épuré et acoustique- et non le contraire, une réelle force. Même si ces derniers albums se montrent moins incisifs verbalement que le trio d’albums qui nous a fait connaitre l’artiste : Boire (1995), Baiser (1997), A Prendre (1998), c’est cette omniprésence d’orchestration musicale qui engloutie peu à peu la voix chancelante, et hésitante sur les fins de phrases de Miossec, qui nous avait pourtant séduite sur le premier trio d’albums ainsi que sur l’excellent album 1964 (2004). Finistériens (2009) et Chansons ordinaires (2011) restent de bons albums bien sûr, prenons peut-être le temps de mieux nous adapter aux nouveaux arrangements musicaux superflus de notre tant aimé Miossec.