Boris, qui a tout loupé dans sa vie : le prix Nobel de physique, son mariage, son suicide. Il vit seul, boit un coup de temps en temps avec quelques rares copains, donne des cours d’échecs à des mômes qu’il juge débiles et compte bien finir ainsi ses jours en maugréant sur la bêtise du monde. Jusqu’au jour où arrive une jeune fille fugueuse qui a quitté sa province lointaine, endormie et réactionnaire, pour vivre autre chose et autrement. Elle a quarante ans de moins que lui… À partir de cet instant tout va basculer, non seulement le petit monde de Boris mais aussi toutes les règles de la bienséance, de la morale et plus généralement de la vie sociale elle-même. Tout va exploser et l’impossible devenir possible… (TNN)

Si les répliques sont toujours aussi tranchantes. Si le texte de Woody Allen demeure percutant. Si le jeu des acteurs témoigne d’un professionnalisme qu’on ne remettait pas en cause. Les premières de Whatever works restent… des premières.
L’histoire de la pièce n’a pas été adaptée, au sens de « réappropriée », par le metteur en scène, Daniel Benoin. L’interprétation de Boris Yellnicoff par Michel Boujenah, physicien en désuétude, terriblement mal à l’aise dans un monde qu’il rejette- jusqu’à l’arrivée de Mélody Célestine-, se calque trop sur le film. C’est d’ailleurs le reproche principal que l’on puisse formuler. Car si ça marche, malgré tout, les choix de déplacer l’action de New-York à Paris, de ne pas se dégager de la rythmique du film réalisée par Woody Allen et d’imiter plus que de créer, empêchent à cette comédie plaisante de franchir un cap. Le cap de l’œuvre d’excellence.

Du 13.03 > 7.04,
de 12 à 38€ (abonnés : de 8 à 25€)

Au Théâtre National de Nice, Salle Pierre Brasseur
promenade des Arts, 06300 Nice