La compagnie azuréenne s’apprête à dévoiler sa 3ème comédie de jardin «le Vertige des Fleurs» et de nouveaux auteurs pour les Noctambules.
Ce Week-end à la Villa Arson a débuté la nouvelle comédie jardinière de la Compagnie B.A.L, «le Vertige des Fleurs». Partie intégrante d’un triptyque sur les espaces verts qui avait débuté avec « Le Tour de l’Infini» et «L’Épopée des Prés», Thierry Vincent et sa troupe poursuivent leur ode à la nature avec « le Vertige des Fleurs ». La Compagnie invite à la suivre dans une déambulation théâtrale et musicale à travers les plus beaux jardins azuréens. Et pour cause, pendant une heure, on visite un jardin, en suivant les comédiens et les musiciens qui jouent en continu. Puis, il y a des haltes, où les spectateurs s’assoient pour regarder les comédiens jouer. Thierry Vincent présente un «théâtre naturel», où le spectateur-promeneur profite du décor vivant, végétal et éclairé par le soleil. Il aime le jeu en extérieur car « c’est sans coulisse, il n’y a pas de boîte noire comme une salle de théâtre. Seulement une lumière naturelle où on voit le public qui nous regarde ». Quant aux jardins, le Conseil général a laissé le choix à la Compagnie : elle a sélectionné ceux qu’elle voulait faire découvrir certes, mais aussi ceux qui peuvent accueillir du public : la fréquentation oscille entre 50 à 150 personnes selon la capacité du jardin d’accueil. La pièce « écrite et mise en pré » par Thierry Vincent narre le défi d’Arum et de Lys à Bacchus : il doit les aider à retrouver le langage des fleurs, métamorphosées après avoir gouté le fruit de la vigne. L’assistance sera sollicitée dans cette aventure où il faut « avoir du nez et reconnaitre une fleur parmi les fleurs ».
« Ces voix nocturnes »
En alternance, on retrouve les Noctambules. Cette année, la Compagnie a choisi de dire le texte d’artistes chers à notre région, le poète cinéaste Jean Cocteau et Nicolas de Staël, le peintre au millier d’œuvres. Thierry Vincent avoue vouloir « partager avec plus de simplicité possible » des textes d’artistes qui ont eu un idéal de vie. Nicolas de Staël est pour lui « une force exacerbée », un « homme épris d’absolu » qui se dévoile à travers sa correspondance, un « feu d’artifice épistolaire ». Quand à Jean Cocteau, c’est l’opportunité de collaborer avec le Musée du même nom qui a tout lancé. La part belle des extraits retenus est pour la Difficulté d’être et des Portraits-Souvenirs. Pour parfaire l’expérience, les musiciens sont toujours là, dans la proximité avec les comédiens pour « garder intacte la présence de ces voix nocturnes. »
Spectacle du 06 juillet au 8 septembre. L’entrée est gratuite, sauf pour les représentations au Musée Cocteau. Le nombre de places limité.
Vous pouvez consulter la programmation et réserver vos places sur http://www.compagniebal.com/ ou au 06 20 78 54 60.
paru in le Patriote CA