16 septembre 2013, les mots Loud like love retentissent des haut-parleurs. Ils s’imprègnent dans votre inconscient tel que devrait le faire un bon slogan publicitaire. C’est aussi le titre de ce nouvel opus de Placebo. Le groupe britannique est de retour après l’intéressant EP B3 d’octobre 2012, et près de 4 ans après l’incompris Battle for the Sun . Loud like Love est un album en demi-teinte, tout en tension électrique et mélodique, mais plutôt correct dans sa totalité.
Loud Like Love a un parfum sulfureux. Est-ce toujours du Placebo si le trio ne fait qu’un subtitut de la musique qu’il a composé? Un placebo de Placebo? Les guitares sont saturées, la basse appuie fort… Tout semble ancré la musique de Placebo version 2013 dans les années 90. Puis arrive ce violon, ce piano, ces arrangements moins rugueux, l’electro… Quand aux paroles, elles collent à la peau du chanteur Brian Molko plus que jamais: ambiguïté sexuelle, métaphores psychotropes, désir primal. La réminiscences de Meds, Battle for the sun et des classiques, est surtout trop prégnante.
Loud Like Love est le titre qui donne son nom à l’album. Dommage qu’il ne soit pas plus rock. Scene of the Crime fonctionne, mais ne laisse que peu de trace. Suit Too Many Friends : c’est un bon single, car il concentre l’adn d’un titre du trio: ambiances, humour, ambiguïté. Quant à Hold on to Me, la chanson est sauvée par ses 2 dernières minutes ravissantes.
Arrive Rob the Bank, qui semble être le plus mauvais titre du LP. Les paroles sont insipides, avec la touche de provocation insipide qui rappelle « follow the cops » sur Meds. Si on fait abstraction au verbe, cela s’écoute.
L’introduction au clavier d’A million Little Pieces nous réconcilie avec le trio. Brian Molko chante avec plus de conviction et sa prose gagne en profondeur. Et toujours cet écho au mal-être caractéristique de Placebo. La suivante, Exit Wounds, surprend. Le son est métallique, proche de celui de Pure Morning pour le début. Purify se veut la chanson énervé, elle finit surtout par taper sur les nerfs. Begin The End est plutôt agréable et Bosco a ce piano glacial sur fond de confession.
Brian Molko résume parfaitement ce qu’on ressent à l’écoute de ce disque: « Parfois, l’amour est très brutal, peut être violent et provoquer le rejet, la déception. Je pense que l’album parle de ça, plus que de combien c’est génial d’aimer quelqu’un ». On peut surtout remarquer que lorsque Brian Molko cesse d’être une pâle copie de Bowie, notre « gothique adolescent » favori sait encore écrire quelques titres qui émeuvent.
Loud Like Love sort le 16 septembre. Rendez-vous sur Youtube pour la LOUD LIKE LOVE TV dès 21h (heure française) pour y découvrir des interviews exclusives et des chansons jouées en live.
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